[Yuri] [Valysie (Est)]
Yuri saisit une pièce et la plaça au creux de sa main, qu'il referma dessus. Les yeux fermés, il se concentrait sur son toucher, essayait de le transformer en une image claire dans son esprit. Tout disparaissait autour de lui. D'abord, les sons s'atténuèrent; ensuite, ce furent les odeurs, jusqu'à isoler la pièce d'or, sa présence à elle.
Dans tous ses processus créatifs, Yuri ne voulait jamais échouer. Il ne fallait jamais qu'il regrette le produit final. C'est pourquoi nombre de ses dessins plus complexes (architecturaux, notamment) demeuraient des esquisses, que ses poèmes n'étaient que des vers éparpillés qu'il gardait en tête et qu'il récitait quelques fois, mais bien souvent avec dédain, et que ses romans n'avaient qu'un début et qu'une fin. C'était une peur terrible que celle de créer quelque chose de raté: tant d'opportunités manquées, par crainte de l'échec! Mais pareillement, cette obsession irrationnelle du beau lui accordait une concentration totale, une rigueur infaillible lorsqu'il se commettait à un projet.
Sa tête commençait à bouger du haut vers le bas, un hochement de tête continu qui semblait marquer une symbiose entre l'objet et son détenteur.
En rouvrant les yeux, il s'empara de son carnet, se mit au travail.
Les minutes s'écoulèrent sans qu'il ne lève la tête une seule fois. Il retournait la pièce, la tenait sur le côté, la faisait tourner: tout le nécessaire pour comprendre sa structure et ses dimensions.
La première imitation était plus longue à réaliser que les trois qui suivirent. Satisfait, il posa sa main sur elles. Elles apparurent, parfaites dans leur apparence.
Yuri sourit et les tendit vers son ami.
Yuri saisit une pièce et la plaça au creux de sa main, qu'il referma dessus. Les yeux fermés, il se concentrait sur son toucher, essayait de le transformer en une image claire dans son esprit. Tout disparaissait autour de lui. D'abord, les sons s'atténuèrent; ensuite, ce furent les odeurs, jusqu'à isoler la pièce d'or, sa présence à elle.
Dans tous ses processus créatifs, Yuri ne voulait jamais échouer. Il ne fallait jamais qu'il regrette le produit final. C'est pourquoi nombre de ses dessins plus complexes (architecturaux, notamment) demeuraient des esquisses, que ses poèmes n'étaient que des vers éparpillés qu'il gardait en tête et qu'il récitait quelques fois, mais bien souvent avec dédain, et que ses romans n'avaient qu'un début et qu'une fin. C'était une peur terrible que celle de créer quelque chose de raté: tant d'opportunités manquées, par crainte de l'échec! Mais pareillement, cette obsession irrationnelle du beau lui accordait une concentration totale, une rigueur infaillible lorsqu'il se commettait à un projet.
Sa tête commençait à bouger du haut vers le bas, un hochement de tête continu qui semblait marquer une symbiose entre l'objet et son détenteur.
En rouvrant les yeux, il s'empara de son carnet, se mit au travail.
Les minutes s'écoulèrent sans qu'il ne lève la tête une seule fois. Il retournait la pièce, la tenait sur le côté, la faisait tourner: tout le nécessaire pour comprendre sa structure et ses dimensions.
La première imitation était plus longue à réaliser que les trois qui suivirent. Satisfait, il posa sa main sur elles. Elles apparurent, parfaites dans leur apparence.
Yuri sourit et les tendit vers son ami.