Nom : Drěvěl

Prénom : Jan

Race : Slave

Sexe : Masculin

Age : 37 ans

Classification : Tessaros

Apparence physique : Le travail de la terre et de la forêt tailla Jan dans une forte carrure bien imposante. D'une haute taille s'approchant des 6,3 pieds de haut, plus de vingt années de labeur mises ensemble travaillèrent férocement sa musculature mais aussi son visage. Surmontant sa barbe tressée en deux nattes sur les extrémités de son menton, il arbore un regard fin et perçant se formant dans ses deux yeux marrons foncés. Son faciès est marqué par le froid, la besogne et l'âge, ce qui ensemble forme des traits de visage assez durs. Ses cheveux sont plutôt longs pour un homme, et s'arrêtent sur les côtés à sa nuque tandis qu'à l'arrière ils sont coiffés en queue de cheval pour garder un peu d'ordre, et leur couleur brune s'allie bien au marron de ses yeux.

Spoiler :


Psyché : Un grand contraste est souvent ce que l'on remarque en première chez Jan : Malgré un physique que l'on pourrait considérer comme hostile voir agressif, il est tout au contraire un homme opposé à la rudesse et la violence inutile. Il est du genre joyeux et festif, qui aime à se prêter au rire et la liesse quand de la boisson et une bonne bande de camarades répondent présent à l'appel. En dehors, il reste tout de même une âme agréable : attentif, il n'hésite pas à faire des problèmes des autres les siens pour les alléger de leur détresse, généreux, il mettra le luxe de côté et s'en privera si les quelques pièces que cela lui aurait coûté permettent à un démuni de se nourrir. Son attitude charitable lui est souvent reprochée comme étant de la faiblesse et un élément responsable un jour d'un couteau dans le dos que des gens cherchant à profiter de lui pourraient utiliser. Mais malgré ces reproches, cela ne lui a jamais empêché de se montrer humain avec l'étranger, et cela se matérialisa encore plus auprès des siens, sa famille étant parfaitement consciente que Jan est un pilier sur lequel ils peuvent se reposer sans problème. Jan est capable de prendre les décisions dures que les autres n'ont même pas le courage nécessaire pour ne serait-ce que simplement y penser et est ainsi une personne fiable et très loyale. Une autre chose marquante chez Jan est sa détermination. Il déteste et méprise l'abandon et s'engage dans un projet uniquement pour y arriver à son terme et rien au monde ne saurait le dévier de ses objectifs.

Compétences & capacités :
Nom : Bavan
Type : Soin
Description : S'étant probablement développé il y a longtemps auprès d'une famille Slave sous de conditions inconnues, cette capacité que l'on ne nommait pas auparavant mais qui finit par adopter le nom de "Bavan" désigne un étrange pouvoir que quelques Slaves développent dès la naissance. Les personnes étant en possession de ce pouvoir, et qui sont prêtes à s'en servir sans en craindre le double-tranchant, sont considérées comme des parangons de l'altruisme et de la bienfaisance. En effet, le Bavan prête à son utilisateur la capacité de soigner autrui de certains maux : coupure (allant d'un accident avec un couteau jusqu'au poignardage avec une lame), brûlure, fièvre ... Le mal se concentre en une masse d'énergie noire qui quitte le corps du malheureux chez qui il s'est imposé et affecte la personne ayant exécuté le Bavan. Il en subit alors, en fonction de l'intensité, de la gravité et du risque mortel qui était impliqué, une douleur dont l'intensité peut être une simple gêne ou au contraire si acérée qu'elle peut mener à une perte de conscience. Le Bavan n'est pas à utiliser à la légère, même un bon samaritain cherchant à bien faire et prêt à subir la douleur afin qu'elle quitte les autres peut finir par développer une peur instinctive de sa capacité qui, même avec toute la volonté du monde, finira par l'empêcher de s'en servir.
Niveau de maîtrise : Capacité instinctive et innée, elle ne nécessite pas un quelconque talent chez Jan comme chez tout autre qui l'aurait. Il suffit simplement de savoir poser une main sur la personne blessée et souhaiter libérer cette même personne du mal qui l'afflige.
Talents particuliers : Son existence mena Jan à être lié étroitement avec les métiers liés à la terre. Longtemps contremaître dirigeant plusieurs groupes de bûcherons, il se développa dans un aspect sauvage et minime de l'intendance et de la stratégie dans le sens où une forêt à abattre et comme une armée ennemie à combattre, avec peut-être pour seule exception que les arbres ne se défendent (souvent) pas. Plus tard, quand il vint à se retrouver dans le ban de son seigneur, il apprit les rudiments du combat. Jan est capable de se servir d'une lance, d'une hache et d'une épée sans être vraiment un guerrier d'exception. La bardiche est cependant son arme de prédilection. Avec, il est capable de se défendre habilement en utilisant un style défensif visant à effectuer de contre-attaque très rapides dans l'objectif de ne pas laisser son adversaire se remettre en position. Il la manie dans cette optique d'une bonne poignée et l'agite de gestes vifs et précis. Habitué à souvent se retrouver en position de meneur, il est à l'aise avec le commandement et sait se faire écouter et respecter sans paraître pour un bourru et une brute, usant simplement de la raison et de faits pour justifier son droit au titre de chef.
Affinités magiques : Jan n'est pas un grand utilisateur de magie mais en a trouvé déjà l'utilité dans son quotidien. Petit, Jan trouvait une passion dans la taille de petits bonhommes de bois à partir de certains morceaux que son père, lui-même bûcheron, lui ramenait. Un jour, Jan se vit donner vie à ses créations, sans pour autant qu'elles soient dotées de voix ou d'un réel caractère, mais qui étaient capables de comprendre le fait qu'elles étaient vivantes et qu'elles pouvaient se déplacer. L'Arkadia est ainsi une magie qu'il est capable d'utiliser mais dont il ne maîtrise pas toutes les facettes. Ses petits compagnons de bois se révélèrent plus tard comme d'utiles travailleurs notamment quand Jan était contremaître et qu'il nécessitait une main d'oeuvre supplémentaire pour emmener le bois jusqu'aux scieries. L'utilisation de dizaines de petits êtres de bois pour faire se déplacer de grands arbres et ainsi optimiser la productivité en épargnant ce travail au bûcheron fut une ingéniosité que l'on salua souvent. Sans s'être vraiment révélée à lui, il semble assez clair que l'Obstructio Liberalis l'habite et se matérialise chez lui pour l'instant non pas derrière un quelconque pouvoir mais plutôt en un état d'esprit soutenant les convictions et idées qui germent au plus profond de l'être de Jan.

Biographie : Une grande chaumière logeant au moins une trentaine de personnes formant une communauté au sein d'une communauté et affiliés entre eux par des liens de sangs plus ou moins forts se constitue comme le véritable bastion des Drěvěl, une famille de Slaves parmi tant d'autres au service d'un comte Valysien. Jan est né et a passé la majeure partie de sa vie sur les terres de ce seigneur dont il fut un vassal bien productif.
La mère de Jan travaillait dans les champs tandis que son père alternait entre la même activité et le bûcheronnage, ce qui mena rapidement le jeune Jan à se familiariser avec les deux métiers. Dès l'âge de six ans, il était déjà deux bras bien utiles dans les champs capables d'empiler et fagoter le blé ou escalader avec agilité les arbres des verges pour aller en cueillir les précieux fruits. Quand il eut enfin dix ans, on considéra qu'il pouvait se débrouiller face aux éventuels dangers des bois et il suivit alors son père et les autres bûcherons, où là aussi sa tâche se résuma à peu, comme ramasser le petit bois ou servir de mule. Le travail fut alors gravé dans sa chair.

Quand il eut quinze ans, il pouvait alors s'imposer dans la société comme un travailleur à part entière, engrangeant une nouvelle part de "revenu" pour les Drěvěl. Pêche, agriculture, cueillette, mine, Jan connut tous les métiers sauf ceux qui requéraient quelconques savoirs comme la maîtrise des chiffres et des lettres. Le métier où il excella le plus cependant est celui de bûcheron où sa force qui se construisait encore et son endurance firent de lui un bon élément.
Les années d'expérience l'élevèrent au rang de contremaître, chargé de superviser les tâches de ses camarades bûcherons et de favoriser au mieux leur productivité. Oui, le vécu de Jan ne se teinta pas d'une véritable gloire jusqu'à ce qu'il atteigne le milieu de la vingtaine.

Dans les tâches que l'on doit à son seigneur, il y a inévitablement dans le lot le devoir aux armes. Quand les frontières sont de plus en plus menacées par des incursions et raids de bandits et barbares, tout vassal Valysien se doit de mobiliser son ban pour assurer la sécurité du Tsarat. Des temps d'hostilités accrues menèrent ainsi Jan à se retrouver à être appelé à la caserne, brièvement formé au métier de la guerre et envoyé comme bouclier aux frontières en danger alors qu'il venait tout juste d'être marié.
Les Teutons, principalement, prirent le rôle d'un marteau. Les combats, eux, étaient l'enclume. Jan, lui, était une lame en train d'être forgée. Les adversaires avec lesquels il croisa le fer étaient bien souvent très redoutables, et plus d'une fois il manqua de tomber. Il se confirma à deux choses : la guerre est sans aucun doute une horrible chose qui nous cloisonne tous dans un manteau de ténèbres et la camaraderie fait office de torche qui chasse cette obscurité. L'autre était que, bien comme il le pensait, prendre une vie était répugnant et la première fois qu'il fit qu'un cœur cessa de battre manqua de le faire vomir.

La guerre ne le fit pas rentrer chez lui comme un homme abattu, mais elle ne le laissa pas non plus inchangé. Lentement chez Jan s'inscrirent alors des pensées et des réflexions qu'il jamais auparavant n'effleurèrent son esprit. Le travail et la guerre ne furent pas vraiment un combustible de cela, mais plutôt une réalisation de sa condition et de la condition de ses semblables. Les Slaves étaient pour sûr habitués au travail et cela n'était aucunement un problème, mais cette servitude faisait que leur labeur ne leur était pas rendu de manière juste. Jan vécu ces réalisations tout d'abord dans une phase d'isolement quand il se rendit compte silencieusement que personne ne partageaient entièrement ce point de vue, cette réalité qui pourtant lui crevait les yeux, le gênait, le dégoûtait et l’horripilait. Pourquoi les Slaves, comme tout autre peuple, n'aurait pas le droit d'être libres ? D'être maîtres d'eux-mêmes et de leur destin, de choisir ce qui est réellement bon pour eux et de profiter seuls des récompenses que la nature leur offre en échange de cette besogne qui marquait leurs vies ? Dans les longues nuits d'Hiver, seul avec le feu comme unique source de lumière, Jan se posa cette question plus d'une centaine de fois.

Objectif : Parvenir à réaliser ou du moins à allumer la mèche du soulèvement qui mènera à l'accession à son peuple à la souveraineté et l'indépendance.