Description : Des barbares,  ou bien des peuples qualifiés tels par les peuples voisins, Oceania en a sur son sol connu bien des variétés... Les Selvyens ont longtemps été des barbares pour les Sarozaar, les Germains pour ces premiers, les Reyksaviens pour les Valysiens. Il s’agissait dans ces divers cas de peuples dont les conditions d’existence destinaient à la vie agricole, pour attardés qu’ils fussent, se virent progressivement gagnés à cette manière de vivre, de sorte à ce que vers l’an Mil la presque totalité de l’Occident, de l’Orient et du Nord avaient depuis longtemps atteint le même stade de civilisation. Cependant une zone encore importante avait échappé à ce mouvement.
Là, en extrême-occident, au sein du Khunii Delkii, une large bande de terre qui s’étend à partir de l’ouest Selvyen, des limites du monde connue jusqu’aux marches de l’empire, des steppes, dont les conditions géographiques ne permettant à la vie agricole de se développer qu’en quelques îlots de culture, ont condamné les tribus inrelith à poursuivre indéfiniment une vie pastorale, une vie nomade, telle que l’avait connue des millénaires plus tôt, à la fin des « Ages sombres », le reste de l’humanité. Pire encore, une partie de ces populations, les plus isolées, en restèrent au stade culturel des chasseurs-cueilleurs. La zone des steppes et des forêts, à l’est, est ainsi demeurée un véritable conservatoire de barbarie, non certes et qu’on ose dire que les populations qui l’habitent fussent d’une intelligence inférieure aux autres, mais parce qu’elles perpétuent des conditions d’existence partout ailleurs depuis longtemps dépassées. La survivance de la race Inrelith restée au stade pastoral quand le reste du monde était depuis longtemps parvenu au stade de l'agriculture a causé de nombreux drames au cours de l’Histoire. Elle entraînait entre populations voisines une sorte de décalage chronologique sidérant. Des hommes du Second Age coexistaient ainsi avec des hommes d’une ère archaique, qui avaient conservé des moeurs, des coutumes et des souvenirs d'un ancien temps. Pour les sédentaires de l’empire, les Inrelith étaient proprement des sauvages, qu’il s’agissait d’intimider par quelques parades, d’amuser avec quelques verroteries ou quelques titres, de tenir en respect loin des terres cultivées, ou d'anéantir lorsqu'ils devenaient nuisibles. Quant à eux, leurs sentiments se devinent aisément : les pauvres nomades chimériens qui, les années de sécheresse, sur l’herbe rare de la steppe, s’aventurent de point d’eau tari en point d’eau tari jusqu’à l’orée des cultures, aux portes de l’empire, y contemplent, stupéfaits, le miracle de la civilisation sédentaire, les récoltes plantureuses, les villages regorgeant de grains, le luxe des villes, ne peuvent qu’en concevoir un violent sentiment de convoitise. S’ils sont éblouis, c’est tels les loups, qui par temps de neige s’approchent des fermes : parce que derrière les claies se trouve la proie. Leur réflexe millénaire est pour l’irruption par surprise, le pillage, la fuite avec le butin. Dans ces conditions, la ruée périodique des nomades vers les terres cultivées est une loi de la nature. Ajoutons que ceux-ci, Inrelith, comme les teutons, se révèlent appartenir à une race ingénieuse, équilibrée, pratique, qui, dressée par les dures réalités du milieu, est naturellement préparée pour conquérir. Que les sociétés sédentaires selvyennes, souvent décadentes, cèdent sous le choc, le nomade entre dans la cité et, une fois passées les premières heures de tuerie, se substitue sans grand effort aux dirigeants qu’il a abattus… Sans s’intimider, l’Inrelith a déjà occupé les trônes les plus vénérables. Le voilà Sultan des Sarozaar, empereur des Selvyens, et même Tsar de Valysie ! L’incroyable capacité d’adaptation des Inrelith est réelle. Le destin est-il fixé pour cela, la conciliation assurée entre la steppe et les cultures ? Nullement. Les lois inexorables de la géographie humaine continuent encore aujourd’hui de jouer. Si le khan Inrelith n’a pas été éliminé par quelque lente ou brusque réaction des indigènes, voici apparaître devant ses frontières et surgies du fond de la steppe, de nouvelles hordes assoiffées de sang, encore faméliques celles-là, qui, ne voyant dans leur cousin parvenu qu’un sédentaire, guignent son propre trône. Aujourd’hui face au danger qu’incarne ces sauvages venues des steppes, et à plus forte raison à une époque où les sentiments religieux sont exaltés à leur paroxysme, un ordre militaire a été réformé. Il se nomme Vendal. Il est investi de la mission d'éradiquer ce peuple farouche et dangereux.

Réceptivité au Solfir : Elevée.

Particularités raciales : Le don de la Chimère. En invoquant les pouvoirs des anciens dieux, les Inrelith peuvent se transformer en créatures chimériques capables de commander aux éléments et de manipuler un élément précis de leurs anatomies.

Lieu(x) de la race : Khunii Delkii

Population estimée : inconnue.