Yûrai

  • Description :

Rude, rigoureuse et impitoyable, mais avant tout contrastée, la terre natale des Sarozaar est à l’image du peuple qui l’habite. L’ensemble du pays, sur lequel souffle des vents chauds et secs, « le sirocco » provenant du désert du Rekdal, montre un relief montagneux balafré de larges craquelures et défiguré par d’énormes pics rocheux, qui lui confèrent ce caractère impitoyable contrariant chaque tentatives de l’habiter et de le cultiver. Pourtant, il ne faut pas s’y méprendre. Montagnes et déserts sont à la fois source de vie et de mort. Traversées par des cours d’eaux poissonneux ramenant l’humus depuis les hautes-terres, les basses-terres produisent depuis l’aurore des temps d’immenses quantités de denrées céréalières qui satisfont et les forts besoins des villes et les appétits des humbles qui les chérissent de leur labeur ; les montagnes, quant à elles, remplissent la tâche qui incombe aux forteresses, fournissant la rassurante protection de leurs enceintes et, surtout, pléthore de minerais dont l’abondance et la qualité ont permis de construire ces imposantes citadelles creusées depuis leurs surfaces. Les rares sièges livrés à ces forteresses ont eu la funeste réputation d’être effroyablement coûteux en vies humaines. La population se concentre en majeure partie autour des chaînes montagneuses et des grands pôles urbains tels que les cités de Tsaahar, le cœur de la civilisation sarozaar, de Tixiana, la capitale politique, et d’Al-Andasher. Les campagnes sont soumises aux pouvoirs de ces villes, qui les exploitent en général par le biais d'une fiscalité particulièrement lourde, mais aussi par des mécanismes comme l'usure, leur fléau traditionnel. Héritières d'une longue tradition, les villes sont le lieu de la production et des échanges. Les activités commerciales et artisanales sont particulièrement dynamiques.

Population estimée : Quarante-cinq millions d’habitants.